Informations pratiques

Mairie :
Lieu-dit Parochja – 20228 Pino

Horaires :
Le mardi, jeudi et vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.
Le mercredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 15 h.
Le samedi de 8 h à 12 h.

Contact : 
Tél : 04 95 35 12 70
Fax : 04 95 35 13 46
Mail : mairie.pino@wanadoo.fr

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Lieu-dit Parochja – 20228 Pino

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Le mardi, jeudi et vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.
Le mercredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 15 h.
Le samedi de 8 h à 12 h.

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Présentation

Pino étend son territoire sur 704 hectares (7 km²) du bord de mer jusqu’aux crêtes du Monte Cupieta (756 m) et compte treize hameaux. Sa population est de 166 habitants en 2020. Il s’agit d’une remontée notable par rapport à l’étiage démographique de 1972 : 127 habitants. La baisse massive ne s’est pas enclenchée au XIXè siècle comme dans la plupart des communes mais après la Seconde Guerre mondiale. En 1936 le recensement faisait état de 545 habitants. Un siècle et demi plus tôt, en 1772, la population s’élevait à 427 personnes. Elle comprenait autant « d’agriculteurs et vignerons » que « d’hommes de mer »(86) : une réalité typiquement capcorsine qui atteste aussi du développement maritime de la commune.

L’histoire de Pino est semblable à celle des communautés du Cap Corse occidental qui changent de seigneurs au rythme des alliances nouées par Pise puis par Gênes. A noter deux éléments originaux : en 1358 le peuple des hameaux du bas se révolte contre les seigneurs installés au hameau haut perché de Barbalinca. Ces derniers sont tués et le village détruit. Il reste, en souvenir, «a strada di e croce» (le chemin des croix) qui relie toujours les deux parties du village. Puis, en 1621 c’est un Piccioni (l’une des grandes familles de Pino) qui est nommé Lieutenant gouverneur en Corse de la République de Gênes.

Gênes, c’est aussi l’époque des tours : une ronde (de guet) est construite à Scalu ainsi que trois tours carrées (de défense) (XVIè – XVIIIè siècles).

Par ailleurs le XVIIIè siècle, paoliste puis français, permet à Pino de développer ses activités maritimes et Scalo est alors, par le tonnage transporté, parmi les dix premiers ports insulaires. Au XIXè siècle, pour développer une agriculture de subsistance, et en raison d’un relief difficile, Pino s’illustre en construisant un système de retenue d’eau et de canaux d’irrigation très étendu. On en retrouve encore les traces aujourd’hui : une étude fait état de 104 bassins disséminés autour des hameaux et de plusieurs kilomètres de rigoles à l’air libre. Dans le même temps on s’adonne à la sériciculture (culture du vers à soie). Pino, au milieu du XIXè siècle, avec 200 pieds de mûriers détient les 2/3 des mûriers du Cap et le quart des mûriers de l’île. La production alimente à elle seule une filature à Luri et une manufacture à Bastia.
Les fours à chaux ainsi que les moulins à eau étaient nombreux. Au hameau de Ciocce existe encore, quasiment intact, un beau pressoir à olives.

La richesse de Pino en ces temps-là s’explique aussi par une forte émigration à Porto Rico et un pouvoir d’achat des Corses américanisés qui, en retour, font construire de grandes maisons toscanes au toit à quatre pentes avec ou sans jardin (on dénombre, à Pino, quatorze palazzi d’Americani) ainsi que des tombeaux majestueux qui font face à la mer.

Parmi ces tombeaux celui de la famille Piccioni (visible de la D 80 avant d’arriver au hameau de Valle) contient les cendres de Valentine Eiffel, fille de Gustave Eiffel et mariée à Camille Piccioni, diplomate et fils d’Antoine Piccioni qui fut maire de Bastia (1865) . Le buste en marbre d’Antoine Piccioni, au hameau de Tagliatu, fait face à un oratoire décoré en trompe l’œil peint par Paul-Baptiste Profizzi en 1885 et dédié au Christ crucifié. C’est un monument unique en son genre dans le Cap Corse.

La commune aujourd’hui s’efforce de combler plusieurs retards, notamment en matière d’équipements publics (eau et assainissement) mais elle ne dispose pas encore de ressources suffisantes pour conduire une politique plus volontariste en matière, par exemple, de revalorisation de son patrimoine bâti. Ainsi le Couvent Saint-François(1486) situé à la marine de Scalu occupé jusqu’en 1968 par les moines franciscains et propriété de la commune, est encore en attente d’affectation même si un projet existe.

Lieu de passage privilégié des touristes (par le col de Santa-Lucia) Pino dispose d’un petit super marché, d’une station service, d’un bar-restaurant ouvert toute l’année ainsi que d’un bureau de poste dont le maintien a été âprement défendu par la population permanente. En saison estivale un snack (à la marine de Scalu) et un restaurant complètent ces services. Un menuisier-ébéniste, un artisan-maçon, un électricien, deux auto-entrepreneurs bénéficient des commandes privées et publiques. Deux hameaux nouveaux, aux lieux-dits Serra et Peri, sont en train de voir le jour. Pino, comme les autres communes de l’ouest Cap Corse est en site inscrit depuis 1972. L’avis de l’architecte des Bâtiments de France est donc requis pour toutes nouvelles constructions dont le nombre demeure limité.
Un Comité des fêtes a été relancé pour donner à la commune un supplément d’animation dont elle a besoin afin de retrouver une dynamique festive nécessaire dans sa quête de renouveau.

Découvrir

Lavonese, premier hameau en arrivant du Col de Santa-Lucia (381 m) est le lieu idéal pour découvrir, en surplomb, la descente vertigineuse jusqu’à la mer.

On y voit les toits de lauzes, comme le flanc des poissons aux écailles ensoleillées. On y voit le clocher, d’un rose tendre. On y voit le couvent Saint-François, noble et massif.

On y voit la tour ronde de Scalu, fière avec sa proue de pierre dressée vers le ciel. On y voit la mer « cuirassée d’argent », quand l’après-midi se fond dans le soir.

Le soleil, lui, ne cède rien à l’horizon qui, dans quelques heures, va l’avaler.
Lavonese, aux premières loges, offre un spectacle d’éternité capcorsine.

La communauté de communes du Cap Corse